La déclaration de Nairobi : L'Afrique unie pour une croissance verte et la lutte contre le changement climatique
Le changement climatique est devenu l’un des défis les plus pressants de notre époque, avec des conséquences dévastatrices pour notre planète. Alors que le monde s’unit pour trouver des solutions, l’Afrique s’est récemment démarquée en adoptant la “Déclaration de Nairobi” lors du premier Sommet africain sur le climat en septembre 2023. Cette déclaration, qui ambitionne de servir “de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà”, représente un engagement puissant de la part de 54 pays africains pour lutter contre le changement climatique et favoriser une croissance verte. Dans cet article, nous explorerons en détail les tenants et aboutissants de cette déclaration historique et son impact sur l’avenir de l’Afrique et de la planète.
1. Contexte du sommet Africain sur le climat
Le premier Sommet africain sur le climat a ouvert ses portes avec une mission claire : forger une vision commune du développement et de la protection de l’environnement sur le continent africain. Organisé au Kenya, ce sommet a réuni des dirigeants de 54 pays africains et s’est tenu sur trois jours de discussions intenses. L’objectif ultime était de trouver des solutions pratiques pour lutter contre le réchauffement climatique et de préparer le terrain pour la Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à Dubaï fin novembre 2023. Cette conférence s’annonce cruciale, car elle marquera un tournant dans la bataille contre les énergies fossiles, l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.
2. La déclaration de Nairobi : Un engagement Africain
Au cœur de ce sommet historique se trouve la “Déclaration de Nairobi”. Signée par les 54 pays participants, cette déclaration représente une pierre angulaire pour l’avenir de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique. Elle vise à établir une position commune et à unir les voix africaines pour faire face aux défis environnementaux qui menacent la stabilité et la prospérité du continent. Cette déclaration ambitieuse servira de cadre pour orienter l’action africaine dans le processus mondial de lutte contre le changement climatique, allant bien au-delà de la COP28. En effet, elle jettera les bases d’une vision durable pour l’Afrique et la planète.
Dans la prochaine partie, nous explorerons plus en détail les défis auxquels l’Afrique est confrontée en matière de changement climatique et comment cette déclaration vise à les relever.
3. L’Afrique et le changement climatique
L’Afrique, bien qu’elle ne contribue que de manière marginale aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, subit de manière disproportionnée les conséquences dévastatrices du changement climatique. Les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, les inondations extrêmes et les variations climatiques imprévisibles ont un impact dévastateur sur les communautés africaines. Selon les données des Nations Unies, l’Afrique est devenue l’une des régions les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
Cependant, la Déclaration de Nairobi incarne l’espoir d’un avenir meilleur pour l’Afrique. En unissant leurs voix et en exprimant leurs préoccupations communes, les 54 pays africains ont envoyé un message fort à la communauté internationale : l’Afrique est déterminée à jouer un rôle central dans la lutte mondiale contre le changement climatique, tout en cherchant des solutions pour atténuer ses propres vulnérabilités.
4. Objectifs de la déclaration de Nairobi
La Déclaration de Nairobi énonce clairement les objectifs que les pays africains se sont fixés pour l’avenir. L’un des points cruciaux est l’augmentation significative de la capacité de production d’énergies renouvelables en Afrique. Actuellement, le continent africain produit environ 56 gigawatts d’énergie à partir de sources renouvelables. Cependant, pour faire face à la précarité énergétique et contribuer à l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable, les pays africains visent à augmenter cette capacité à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030.
Parallèlement à cet objectif, les dirigeants africains appellent à une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins spécifiques de l’Afrique. Cela comprend la restructuration et l’allégement de la dette, car le fardeau de la dette entrave souvent la capacité des pays africains à investir dans des projets de développement durable.
De plus, la Déclaration de Nairobi invite les dirigeants mondiaux à soutenir un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation. Cette proposition vise à encourager une transition vers des sources d’énergie plus propres tout en générant des fonds pour soutenir les efforts de lutte contre le changement climatique.
Dans la prochaine partie, nous examinerons l’impact économique et financier de ces objectifs ambitieux et comment la Déclaration de Nairobi a déjà catalysé des investissements majeurs dans les énergies renouvelables en Afrique.
5. Impact économique et financier
L’impact économique du changement climatique en Afrique est considérable. Les catastrophes climatiques récurrentes ont des répercussions dévastatrices sur les économies africaines, entraînant des pertes de vies humaines, la destruction des infrastructures et la dégradation des terres agricoles. La Déclaration de Nairobi s’attaque à cet enjeu en plaidant pour des investissements massifs dans les énergies renouvelables.
Lors du Sommet africain sur le climat, des promesses d’investissement de plus de 23 milliards de dollars ont été faites, dont 4,1 milliards de dollars provenant des Émirats arabes unis. Ces investissements sont destinés à stimuler la transition vers des sources d’énergie propre et à créer de nouvelles opportunités économiques en Afrique. Ils sont essentiels pour renforcer la résilience des économies africaines face aux défis climatiques tout en ouvrant la voie à une croissance durable.
6. La voix de l’Afrique dans la lutte climatique
La Déclaration de Nairobi ne se contente pas d’exprimer les préoccupations de l’Afrique ; elle renforce également la voix du continent dans la lutte climatique à l’échelle internationale. En unissant leurs forces, les pays africains envoient un message fort aux pays du Nord, les appelant à prendre leurs responsabilités en matière de réparations pour les dégâts climatiques causés par leurs émissions passées.
La Déclaration rappelle également l’engagement pris par les pays riches en 2009 de fournir 100 milliards de dollars par an en financement climatique d’ici à 2020. Cette pression vise à rappeler aux pays du Nord leur engagement et à les encourager à honorer leurs promesses.
En conclusion, la Déclaration de Nairobi représente un pas significatif vers une Afrique résiliente et durable sur le plan climatique. Elle témoigne de l’unité des pays africains et de leur détermination à faire face aux défis du changement climatique. Alors que le monde se prépare pour la COP28 à Dubaï, l’Afrique se positionne en tant qu’acteur clé dans la lutte mondiale pour un avenir plus vert et plus durable.
"La Déclaration de Nairobi est le cri d'unité de l'Afrique dans sa lutte contre le changement climatique, un rappel puissant de notre responsabilité collective envers la planète." OpenUp
Conclusion :
La “Déclaration de Nairobi” émerge comme un phare d’espoir dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Alors que notre planète fait face à des défis climatiques sans précédent, l’Afrique a pris un engagement audacieux et unifié pour un avenir plus vert et plus durable. Cette déclaration, adoptée lors du premier Sommet africain sur le climat en septembre 2023, représente bien plus qu’un simple texte ; elle incarne la détermination de 54 pays africains à œuvrer pour la protection de notre planète.
L’Afrique, bien qu’elle contribue de manière marginale aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, subit de manière disproportionnée les conséquences du changement climatique. Les épisodes de sécheresse, les inondations et les variations climatiques imprévisibles sont devenus monnaie courante sur le continent. Cependant, la Déclaration de Nairobi annonce un nouvel espoir. Elle énonce des objectifs ambitieux, notamment l’augmentation de la capacité de production d’énergies renouvelables en Afrique et la réforme du système financier international pour répondre aux besoins spécifiques du continent.
Le Sommet africain sur le climat a également généré des investissements substantiels dans les énergies renouvelables en Afrique, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques et à une résilience accrue face aux défis climatiques.
Enfin, la Déclaration de Nairobi renforce la voix de l’Afrique dans la lutte climatique à l’échelle internationale. Elle rappelle aux pays du Nord leurs responsabilités envers les nations les plus vulnérables et les engage à honorer leurs promesses en matière de financement climatique.
Alors que la Conférence des Parties (COP28) se profile à l’horizon, l’Afrique se positionne en tant qu’acteur central dans la lutte pour un avenir plus vert, plus résilient et plus équitable. La Déclaration de Nairobi est bien plus qu’un symbole ; elle est l’engagement solennel de l’Afrique envers la préservation de notre planète et des générations futures. Elle nous rappelle que, dans la lutte pour un climat stable, l’unité et la détermination sont notre meilleure chance de réussite.